GR10 – J7 : cabane de baight-en-cours – CEZY [26,8km / 1514m D+ / 1463m D-]

Au lever à 7h30, nous avons la surprise de voir arriver deux bergers à la cabane de Baight. ils arrivent de la vallée pour prendre le relai pendant 2 jours du berger présent en semaine, afin que celui-ci prennent un peu de repos chez lui près de Toulouse. Les bergers étaient naturellement accompagnés de leur chien, bien connus semble t il des trois patous du troupeau de brebis, s’étant reniflés amicalement pour se dire bonjour. Après un petit déjeuner léger pour Baptiste, plus consistant pour ma part, nous avons continué à remontrer le ruisseau de Baight jusqu’au fond de la vallée, où nous avons ensuite entamé l’ascension dans les lacets menant au col d’Ayous. Nous sommes contents d’avoir réduit cette étape en bivouacant à la cabane la veille au soir, car l’étape aurait été trop longue autrement au départ du plateau de l’Hers. La montée au col se fait avec des jambes fatiguées par les étapes précédentes, sept jours de marche aura été le bon format pour nous sur cette portion du GR10.

Nous sommes récompensés par une vue incroyable sur le pic du midi d’Ossau une fois le col atteint, le sommet imposant s’impose à nous tandis que nous pouvons apercevoir le lac d’Ayous et son refuge en contrebas. Une pause au refuge, déjà fréquenté dès 10h du matin, nous permet de boire une eau pétillante devant le pic du midi d’Ossau en observant les rapaces aux jumelles. J’achète deux madeleines au passage, afin de combler le petit creux de 10h 😋 Nous sommes le 14 juillet aujourd’hui, jour férié, cela explique sans doute la forte affluence le long du chemin descendant du refuge vers le parking d’Artigues. Tout type de randonneur sont rencontrés sur le passage, des trailers, des familles, des bandes d’amis de tout âge partis profiter du beau temps et du superbe panorama donnant sur ce sommet emblématique pyrénéen. Une info utile pour déjeuner, nous nous étions arrêtés au loueur de chevaux quelques centaines de mètres avant le parking afin de prendre une boisson fraîche et pic niquer. Le loueur propose uniquement des boissons tandis qu’un peu plus bas, au parking, il y a un petit restaurant / guinguette qui propose des plats et desserts fait maison. Avec le recul, nous aurions préféré cette seconde option plutôt que de manger du pâté sur des biscottes et des snacks type chips pris chez le loueur. Un panneau pédagogique au bord du lac explique l’histoire de la construction du barrage d’Artigues dans les années 50-60 afin de répondre à la demande énergétique croissante des français. Le rôle de l’ensemble des infrastructures hydroélectriques des vallées environnantes sont aussi expliquées, avec la quantité d’énergie produite associée à la réalisation de ces ouvrages titanesques.

La descente vers Gabas se fait le long de la route goudronnée, ce tronçon n’est pas franchement intéressant pour un marcheur. Une fois la centrale hydroélectrique d’Artouste atteinte, le chemin devient boisé et le profil ascendant. Nous passons par la corniche des Alhas, équipée de main courante afin d’éviter les risques de chute. Malgré les panneaux d’avertissement, ce passage n’est pas très vertigineux même s’il reste assez impressionnant. Je n’aime pas particulièrement le franchissement de passerelles par exemple, à titre de comparaison j’ai pu franchir la corniche des Alhas sans problème en prenant mon temps. Un chemin alternatif passant par le pont de Goua est autrement possible, et permet également d’atteindre le canyon du Soussouéou où des baignades sont possibles dans une vasque d’eau claire. D’autant plus de raison d’y faire une pause que la montée qui s’annonce juste après est exigeante pour atteindre le plateau de Cezy. Une succession de lacets raides en forêt se poursuit jusque dans les alpages situés à 1640m d’altitude, soit une montée d’environ 500m de dénivelé positif en fin de journée. Nous avons trouvé ce passage difficile après être partis le matin avant le col d’Ayous. Nous finissons par arriver au plateau et plantons la tente quelques mètres derrière l’embranchement entre le GR10 et sa variante vers Eaux-Bonnes. Il est possible de recharger en eau en montant jusqu’aux cabanes de Cezy, 10min plus haut que l’embranchement en direction d’Eaux-Bonnes. La fin de journée est belle, nous profitons des rayons de soleil de la fin de journée dans l’herbe et de la superbe vue sur le petit train d’Artouste, dont nous observons les fréquences régulières dans le lointain face à nous. Notre repas du soir sera une tentative de cuisine fusion, en associant l’eau de cuisson des nouilles Chinoises pour faire gonfler la semoule aux épices et raisons secs. Le résultat est un peu salé, mais pas franchement mauvais ! Nous rêvons de l’arrivée le lendemain à Gourette, pour y boire une bière après 7 jours d’abstinence pour Baptiste, et pour y manger une crêpe au chocolat pour ma part 😁 le vent tombe la nuit venue, et nous nous endormons pour une dernière nuit sous les étoiles…