GR10 – J3 : Étape Ainhoa – Bidarray (21km / 945m D+ / 930m D-)
Réveil entouré de monts basques ! Juste au-dessus de nous pointe le clocher d’une église au petit matin, où nous trouvons un point d’eau pour se ravitailler. Le GR10 passe ensuite devant d’impressionnantes sépultures en pierre orientées face au sommet de la Rhune… Un peu plus loin, en levant la tête nous remarquons une colonie de vautours posés sur un rocher à quelques mètres seulement ! L’effet est saisissant avec les vautours en contrejour, on se croirait dans un western 😄 Les vautours décollent à notre approche, et planent langoureusement en direction du rocher voisin, situé plus bas. Les courants chauds ascendant ne sont pas encore là si tôt le matin on dirait.
Une montée régulière rythmera la matinée, nous faisant passer par le col des trois croix puis le col des veaux. Nous nous arrêtons un peu avant midi sur un des rares coins d’ombre bordant le chemin pour déjeuner. Il fait déjà plus de 28 degrés, un soleil de plomb frappe nos nuques et la moindre parcelle de peau découverte. En guise de déjeuner nous pouvons compter sur le sandwich composé de charcuterie locale, de fromage de brebis et de confiture de cerise noire pour donner l’énergie et l’entrain nécessaire au restant de l’étape. Des fruits à coque, et quelques gorgées d’eau concluent le repas, avant de sortir… les mots fléchés 😄 200 jeux type mots fléchés, mots croisés, sudoku pour faire travailler ses neurones a deux ! Qu’est ce que les « bâtons de prêtres » en 7 lettres ? Comment se nomme une femme de colonel en 7 lettres ? Autant de questions qui nous divertissent pendant les pauses déjeuner. Chacun son truc 😉
Une difficulté technique imprévue ralentit notre progression l’après-midi : la descente dans les pierriers entre le col d’Espalza (666m) et la rivière le Bastan (131m). La pente raide du sentier et ses lignes de vie (=équipé de chaînes) nous rappelle des souvenirs de sa cousine GR20 faite quelques années en arrière. Nous croisons sur notre route des randonneurs transpirant à grosses gouttes, partis trop tard le matin semble t’il pour éviter les fortes chaleurs. Nous concernant, cela aurait voulu dire commencer à marcher bien avant 8h, aux alentours de 7h au plus tard.
Nos réserves en eau en quantité suffisante pour finir l’étape, nous nous engageons dans la descente. Nous avançons d’un rythme régulier sur un sentier étroit lorsque que le bord du chemin s’effrite et cède sous la jambe droite de Baptiste. Se relevant comme si de rien était, il continue la descente, concentré sur le positionnement de ses appuis sur le sol friable. Bientôt le chemin se fait moins raide et nous nous reposons quelques minutes à l’ombre des premiers arbres en lisière de sous bois. Baptiste ne sent pas de douleur au genou, à part des éraflures. Nous repartons donc sans nouvel incident, et avons l’heureuse surprise de trouver une source d’eau non tarie en bas de la descente avant la rivière, matérialisé par un robinet à droite du virage au lieu dit « Bernatenea ». A partir de là le trajet devient plus tranquille pour nos pieds douloureux, et le début d’ampoules aux talons d’Elise. Nous nous posons même 500m plus loin à la rivière pour tremper les pieds et prendre un moment pour se détendre. Aaaah, cela serait donc ça les vacances ? 😛
Arrivés à Bidarray, nous tombons sur un attroupement de randonneurs devant le bar du village en quête de la même chose : une bière fraîche après l’effort fourni. Sacs de rando interdits à l’intérieur, mais cela ne gêne pas du tout les randonneurs, trop heureux de se débarrasser du chargement pour un court instant. Nous discutons donc avec certains d’entre eux, les sacs de rando alignés contre le mur derrière. Ils nous avertissent de la difficulté de l’étape de demain, certains annoncent qu’ils partiront à 6h du matin tandis que d’autres, plus réservés, réfléchissent également à l’organisation de l’étape. Une chaleur similaire à celle d’aujourd’hui est annoncée, et selon un randonneur durant l’étape qui nous attend « on dirait toujours que c’est fini, mais ce n’est jamais fini ». Considérant qu’il s’agira d’une étape de 17km et 1200m de dénivelé positif (D+) nous enregistrons ces remarques avant d’aller rejoindre notre hôtel pour la nuit.
Nous avons convenu de dormir 2 jours en bivouac sur 3 pendant le périple, afin de se laisser la 3ème nuit pour prendre une douche et se reposer dans un lit. Bonne coïncidence, la nuit à l’hôtel est tombée sur la journée qu’il nous fallait, la journée chaude et fatigante. Très bien accueillis à l’hôtel familial « Le Noblia » nous y passons une soirée très sympa en terrasse, avant d’aller dormir de bonne heure afin d’être en forme le lendemain pour l’étape Bidarray -> Saint Étienne de Baigorry.